La livraison de boîtes en cascade écarte tout risque de pénurie

Quand le commerce international mondial frôle l’asphyxie en raison d’une pénurie de conteneurs réfrigérés et secs, Marfret se trouve à l’abri des turbulences qui secouent le transport maritime. Depuis plusieurs années, le département logistique de Marfret commande des boîtes afin d’accompagner la croissance des volumes et de proposer des conteneurs récents. Une nouvelle production de 240 unités 40 pied high cube est d’ailleurs en cours et sera livrée au printemps 2021.

Des Evp en stock chez Marfret à la satisfaction des exportateurs et transitaires. En cette période, le phénomène est suffisamment rare pour être souligné !

La désorganisation et la raréfaction mondiale des capacités a débuté en décembre 2019. A cette date, la Chine importe massivement du porc, modifiant l’équilibre des flux d’équipements réfrigérés.  Lorsque la pandémie éclate, des milliers de conteneurs reefers se retrouvent bloqués durant de très longues semaines sur les terminaux de Shanghai. La contagion a ensuite gagné les rangs des conteneurs dry : en limitant la disponibilité de main-d’œuvre, la Covid 19 a généré un ralentissement de toute la chaîne d’approvisionnement et bloqué les conteneurs en Europe et surtout aux Etats-Unis, entraînant en cascade une pénurie de ces mêmes boîtes pour les exports d’Asie. 

« Depuis 2017, nous élargissons chaque année notre parc. En 2020, nous avons injecté 550 conteneurs réfrigérés neufs et nous continuons d’investir dans l’avenir. Nous disposons de conteneurs standards et spéciaux. Marfret est préservé du phénomène actuel car nous ne sommes pas sur l’Asie et exploitons des boucles fermées ce qui évite tout dispersion du parc », détaille Guillaume Vidil, directeur général de Marfret. 

Une période troublée durant laquelle la compagnie sort son épingle du jeu en attirant de nouveaux clients. « Nous avons fait preuve d’anticipation. Grâce à nos bons contacts avec les loueurs, des conteneurs 40 pieds high cube en production sont rentrés sur le bassin Méditerranéen. Nous avons augmenté de 10% notre flotte de 40’HC dry », détaille Gilles Gallinaro, chef du Département Logistique de Marfret.

Une denrée fort recherchée en ce moment compte tenu des capacités accrues de chargement du 40’HC dont les 30 cm de haut supplémentaires permettent un remplissage de 10 à 15% supérieur à un conteneur standard. « Il faut accélérer le cycle de rotation des boîtes en Méditerranée et en Europe », complète Gilles Gallinaro qui s’appuie sur une centaine de dépôts dans le monde à la fois sur les quais et les ports secs avec l’objectif de récupérer les boîtes le plus rapidement possible et les confier à de nouveaux clients.     

Nous sommes sur le pont!

Le Douce France, dernier-né de notre flotte, a réalisé mercredi 18 mars son escale inaugurale en Guyane. Dans le contexte de Covid-19, nous n’avons pas pu célébrer cette escale avec petits-fours et Champagne comme nous l’avions prévu mais la mobilisation de tous était bien au rendez-vous! Merci à l’équipage du Douce France, à notre agent Marfret Guyane, à notre manutentionnaire GLMP qui se mobilisent pour approvisionner la Guyane notamment en vivres et médicaments. Partout, nos marins, nos agents, nos manutentionnaires restent investis à 100% pour accomplir leurs missions cruciales pour notre économie et nos concitoyens. Plus que jamais la situation exceptionnelle que nous traversons met en relief l’importance vitale de l’industrie du shipping et de tous les acteurs de la chaîne logistique. Le Ministère en charge des Transports a d’ailleurs salué “l’engagement des places portuaires pour répondre aux besoins de la population et pour la continuité de l’activité économique du pays”. Bravo! Nous vous souhaitons à tous de traverser cette crise au mieux.

Illustrations: 1ère escale guyanaise du Douce France.

 

Une année Douce… France

Savoir prendre des risques, s’engager sur les flots pour relier les continents par tous temps, être capable de surmonter les tempêtes géopolitiques sans jamais faillir… Depuis 1951, Neptune et les vents d’Éole ont favorisé le voyage au long cours de notre famille et de notre compagnie. Nous sommes parvenus à maîtriser les hoquets incessants du ressac de ses joies et de ses peines.

L’épopée Marseille Fret a débuté par l’affrètement du Douce France, un voilier pêcheur sauvé in extremis de la ferraille pour acheminer des cargaisons vers l’Algérie. 68 ans plus tard, les chantiers navals chinois de Yangzijiang livreront le 20 janvier prochain le Douce France, cinquième génération, acquis en pleine propriété.

Un bijou de technologie et un concentré d’innovations au service de la performance environnementale. Nous sommes allés bien au-delà des obligations réglementaires qui imposent depuis le 1er janvier de naviguer avec du fuel à 0,5% de soufre pour réduire les émissions polluantes. Le moteur du Douce France est optimisé pour consommer ce carburant dès l’origine. Il bénéficie d’un système de traitement des eaux de ballast. Des études réalisées pour optimiser l’assiette et les formes de ce navire « X Bow » de 190 mètres de long améliorent ses performances, notamment par gros temps. Nous avons choisi avec le plus grand soin le safran et l’hélice pour obtenir les meilleurs rendements possibles.

Ce navire de 2 296 Evp qui aligne 600 prises frigo sera déployé en mars prochain sur notre service Guyane, une ligne qui, ces dernières années, a prospéré à la faveur des exportations de fruits en sortie du Brésil. Nous serons au rendez-vous pour expédier melons, pastèques, raisins et mangues vers les bassins de consommation européens. Afin de répondre au mieux aux spécificités commerciales et techniques de la ligne, le dessin de sa coque et son faible tirant d’eau « Guyanamax » lui permettent de franchir sans embûche le chenal jusqu’au terminal à conteneurs de Dégrad-des Cannes. Dans la perspective des investissements du Centre Spatial Guyanais de Kourou, nous avons intégré à bord du Douce France un gréement spécifique avec trois grues de 60 tonnes et la possibilité d’en coupler deux pour offrir une capacité jumelée de levage de 100 tonnes.

Les Marfret Guyane et Marfret Marajo, ses prédécesseurs sur la ligne Guyane-Amazonie, changeront de route pour transporter fleurs, fruits et café entre la Colombie et les États-Unis.

Cette nouvelle construction constitue un geste fort de confiance sur le long terme. Je souhaite partager à vos côtés cette foi en l’avenir, à fixer l’horizon pour franchir sans encombre les obstacles de la vie quotidienne. Que cette année 2020 vous apporte santé et prospérité à vous et aux êtres qui vous sont chers.

Raymond VIDIL